- Pourquoi les nazis haïssaient-ils autant les Juifs ?
Comme nous le transmet Primo Levi : "(...) Dans la haine nazie, il n'y a rien de rationnel. Nous ne pouvons pas la comprendre, mais nous devons comprendre d'où elle est issue et nous tenir sur nos gardes (... )"
Comme dans beaucoup d'autres pays, il existait en Allemagne une tradition antisémite dont l'origine remontait à l'antijudâisme chrétien du Moyen Âge. Lorsque les Juifs eurent le droit, à partir du XIXes., de s'intégrer à la société allemande, leur réussite suscita des jalousies.
À ces formes habituelles d'antisémitisme, le nazisme ajouta une dimension biologique. Sous des prétextes pseudo-scientifiques, il établit une hiérarchie raciale opposant la "race aryenne", dite supérieure, aux autres races qualifiées "d'inférieures". Tout en bas de l'échelle, figurait la "race sémitique" (les Juifs en L'occurrence). Les nazis prétendaient aussi qu'un complot juif international était responsable des malheurs de l'Allemagne, notamment de sa défaite de 1918 et de son humiliation par le traité de Versailles. Ils attribuaient par ailleurs aux Juifs la paternité de leur principal ennemi idéologique : Le bolchevisme.
- Quelle différence y a-t-il entre un camp de concentration et un camp d'extermination ?
On les confond souvent bien qu'ils ne soient pas de même nature. Les camps de concentration (une vingtaine en 1944) sont des lieux d'enfermement et prétendument de "rééducation" destinés aux antinazis et aux "asociaux" puis aux ennemis du Reich. Des Juifs y sont également enfermés. Même si la mortalité y est très élevée, le déporté a néanmoins une chance de survivre. Cette chance n'existe pas ou est infime dans les centres d'extermination qui sont des lieux destinés à assassiner méthodiquement et industriellement hommes, femmes et enfants. Au nombre de six, ces centres de mise à mort sont tous situés en Pologne. Parmi eux, Auschwitz et Lublin-Majdanek sont des camps mixtes car ils sont à la fois camp de concentration et centre d'extermination.
- Comment les nazis ont-ils fait pour dissimuler un tel crime ?
Les nazis ont organisé de façon systématique le génocide des Juifs et en ont fait un secret d'État. Le secret était d'abord administratif. Tous les documents faisant référence à la "Solution finale" étaient strictement confidentiels. Dans leur propos, les termes explicites étaient bannis. Ainsi, en langage codé, "traitement spécial" signifiait "gazage", "travail à l'Est" voulait dire "déportation vers les camps d'extermination", etc. Pour que le processus d'extermination se déroule dans les meilleures conditions, il ne fallait pas que les victimes connaissent le sort qui leur était reservé. IL fallait aussi rassurer l'opinion internationale sur la destinée des Juifs "transférés à l'Est". Pour cela, les nazis ont employé divers subterfuges. Ils se sont également efforcés d'effacer tes traces de leurs activités criminelles en détruisant les installations homicides.
- Les juifs se sont-ils laissés esterminer sans réagir ?
Ignorant où ils allaient, la quasi-majorité d'entre eux pensait qu'on les envoyait en Allemagne ou en Pologne dans un camp de travail. Certes, des rumeurs inquiétantes circulaient mais une telle monstruosité était inimaginable. Même à Auschwitz-Birkenau, tout était organisé pour rassurer et tromper les nouveaux arrivants. Jusqu'au dernier moment, ils ignoraient leur sort. Et en admettant qu'ils l'aient su, exclus et privés de ressources, au contact de populations bien souvent indifférentes sinon hostiles, où auraient-ils pu aller? Cependant, lorsque les Juifs ont compris le caractère systématique des déportations, ils se sont parfois, comme en France, organisés pour cacher les enfants, fabriquer des faux papiers, effectuer des passages clandestins vers des pays neutres, etc. Par ailleurs, en Pologne, des révoltes ont éclaté dans les ghettos comme à Varsovie en avril 1943 ou dans les camps comme celui de Treblinka en août 1943 ou encore Sobibor en octobre 1943.
- Que savaient les Alliés ?
Des informations ont filtré sur les ghettos et les camps en Pologne et sur les tueries commises à l'Est malgré le secret qui entourait ces activités. Le Vatican, Les Alliés (plus particulièrement les Anglo-Américains) en ont été informés par de multiples sources. Elles provenaient d'organisations juives établies dans des pays neutres, notamment la Suisse et la Suède et de leurs propres services de renseignement. Les autorités gouvernementales en savaient beaucoup plus sur ces massacres que les populations, même si la radio de Londres (BBC) en fit état à plusieurs reprises, de même que la presse clandestine en France notamment. En décembre 1942, les Alliés dénoncèrent publiquement le processus d'extermination mais ils en restèrent là. Selon eux, seule la fin du conflit, qu'il fallait tout faire pour hâter, pouvait y mettre un terme. C'est ainsi que les Juifs et les Tziganes furent abandonnés à leur sort.
- Des non-Juifs sont-ils venus un aide aux Juifs ?
Dans chacun des pays occupés, des personnes ont eu le courage, parfois au péril de leur vie, de cacher des Juifs ou de les aider à fuir. Cette petite minorité d'hommes et 'de femmes, de toutes croyances et de toutes origines sociales a agi de manière désintéressée. Pour leur rendre hommage, le Yad Vashem, institution israélienne consacrée à la mémoire de ta Shoah, leur attribue le plus haut titre de vertu biblique qui est celui de "Juste parmi les Nations": À ce jour, cette distinction a été décernée à plus de 21000 personnes en Europe et à deux communes : celles du Chambon-sur-Lignon en Haute-Loire et de Niewlande en Hollande.
Source : livret d'accompagnent élèves
Comme nous le transmet Primo Levi : "(...) Dans la haine nazie, il n'y a rien de rationnel. Nous ne pouvons pas la comprendre, mais nous devons comprendre d'où elle est issue et nous tenir sur nos gardes (... )"
Comme dans beaucoup d'autres pays, il existait en Allemagne une tradition antisémite dont l'origine remontait à l'antijudâisme chrétien du Moyen Âge. Lorsque les Juifs eurent le droit, à partir du XIXes., de s'intégrer à la société allemande, leur réussite suscita des jalousies.
À ces formes habituelles d'antisémitisme, le nazisme ajouta une dimension biologique. Sous des prétextes pseudo-scientifiques, il établit une hiérarchie raciale opposant la "race aryenne", dite supérieure, aux autres races qualifiées "d'inférieures". Tout en bas de l'échelle, figurait la "race sémitique" (les Juifs en L'occurrence). Les nazis prétendaient aussi qu'un complot juif international était responsable des malheurs de l'Allemagne, notamment de sa défaite de 1918 et de son humiliation par le traité de Versailles. Ils attribuaient par ailleurs aux Juifs la paternité de leur principal ennemi idéologique : Le bolchevisme.
- Quelle différence y a-t-il entre un camp de concentration et un camp d'extermination ?
On les confond souvent bien qu'ils ne soient pas de même nature. Les camps de concentration (une vingtaine en 1944) sont des lieux d'enfermement et prétendument de "rééducation" destinés aux antinazis et aux "asociaux" puis aux ennemis du Reich. Des Juifs y sont également enfermés. Même si la mortalité y est très élevée, le déporté a néanmoins une chance de survivre. Cette chance n'existe pas ou est infime dans les centres d'extermination qui sont des lieux destinés à assassiner méthodiquement et industriellement hommes, femmes et enfants. Au nombre de six, ces centres de mise à mort sont tous situés en Pologne. Parmi eux, Auschwitz et Lublin-Majdanek sont des camps mixtes car ils sont à la fois camp de concentration et centre d'extermination.
- Comment les nazis ont-ils fait pour dissimuler un tel crime ?
Les nazis ont organisé de façon systématique le génocide des Juifs et en ont fait un secret d'État. Le secret était d'abord administratif. Tous les documents faisant référence à la "Solution finale" étaient strictement confidentiels. Dans leur propos, les termes explicites étaient bannis. Ainsi, en langage codé, "traitement spécial" signifiait "gazage", "travail à l'Est" voulait dire "déportation vers les camps d'extermination", etc. Pour que le processus d'extermination se déroule dans les meilleures conditions, il ne fallait pas que les victimes connaissent le sort qui leur était reservé. IL fallait aussi rassurer l'opinion internationale sur la destinée des Juifs "transférés à l'Est". Pour cela, les nazis ont employé divers subterfuges. Ils se sont également efforcés d'effacer tes traces de leurs activités criminelles en détruisant les installations homicides.
- Les juifs se sont-ils laissés esterminer sans réagir ?
Ignorant où ils allaient, la quasi-majorité d'entre eux pensait qu'on les envoyait en Allemagne ou en Pologne dans un camp de travail. Certes, des rumeurs inquiétantes circulaient mais une telle monstruosité était inimaginable. Même à Auschwitz-Birkenau, tout était organisé pour rassurer et tromper les nouveaux arrivants. Jusqu'au dernier moment, ils ignoraient leur sort. Et en admettant qu'ils l'aient su, exclus et privés de ressources, au contact de populations bien souvent indifférentes sinon hostiles, où auraient-ils pu aller? Cependant, lorsque les Juifs ont compris le caractère systématique des déportations, ils se sont parfois, comme en France, organisés pour cacher les enfants, fabriquer des faux papiers, effectuer des passages clandestins vers des pays neutres, etc. Par ailleurs, en Pologne, des révoltes ont éclaté dans les ghettos comme à Varsovie en avril 1943 ou dans les camps comme celui de Treblinka en août 1943 ou encore Sobibor en octobre 1943.
- Que savaient les Alliés ?
Des informations ont filtré sur les ghettos et les camps en Pologne et sur les tueries commises à l'Est malgré le secret qui entourait ces activités. Le Vatican, Les Alliés (plus particulièrement les Anglo-Américains) en ont été informés par de multiples sources. Elles provenaient d'organisations juives établies dans des pays neutres, notamment la Suisse et la Suède et de leurs propres services de renseignement. Les autorités gouvernementales en savaient beaucoup plus sur ces massacres que les populations, même si la radio de Londres (BBC) en fit état à plusieurs reprises, de même que la presse clandestine en France notamment. En décembre 1942, les Alliés dénoncèrent publiquement le processus d'extermination mais ils en restèrent là. Selon eux, seule la fin du conflit, qu'il fallait tout faire pour hâter, pouvait y mettre un terme. C'est ainsi que les Juifs et les Tziganes furent abandonnés à leur sort.
- Des non-Juifs sont-ils venus un aide aux Juifs ?
Dans chacun des pays occupés, des personnes ont eu le courage, parfois au péril de leur vie, de cacher des Juifs ou de les aider à fuir. Cette petite minorité d'hommes et 'de femmes, de toutes croyances et de toutes origines sociales a agi de manière désintéressée. Pour leur rendre hommage, le Yad Vashem, institution israélienne consacrée à la mémoire de ta Shoah, leur attribue le plus haut titre de vertu biblique qui est celui de "Juste parmi les Nations": À ce jour, cette distinction a été décernée à plus de 21000 personnes en Europe et à deux communes : celles du Chambon-sur-Lignon en Haute-Loire et de Niewlande en Hollande.
Source : livret d'accompagnent élèves