jeudi 31 mai 2007

La liste de Schindler, Steven Spielberg, 1993


La liste de Schindler illustre la dégradation progressive de la situation des Juifs à travers les yeux d’un entrepreneur nazi nommé Oscar Schindler. Au début du film, celui-ci n’est intéressé que par l’argent et veut profiter d’une main d’oeuvre quasi gratuite sans se poser de questions. Par la suite, il est amené à reconsidérer ceux qui travaillent pour lui comme esclaves. Il finit par n’être plus obsédé que par une chose : sauver le plus de déportés juifs possible. Par un tour de force sans précédent, qui le conduit à sa ruine, il peut ainsi sauver 1200 Juifs des chambres à gaz en les employant dans son usine.

Le film nous permet d’approcher la réalité de la Shoah à travers l’histoire réelle d’un nazi, mais, jouée par des acteurs, dans un décor. La caméra croise, dans des lieux fermés, ghetto, camp, les bourreaux et les victimes, l’employeur et les esclaves. Des logiques s’affrontent : la volonté de mort, celle du profit, celle de la survie, celle enfin du désespoir. Toutes les facettes de l’humanité sont montrées mais c’est l’espoir qui l’emporte, la volonté, la dignité. Tous les Allemands n’étaient pas inhumains : O. Schindler est devenu un Juste parmi les Justes, terme utilisé pour désigner ceux qui aidèrent des Juifs en péril, au péril de leur propre vie, sans recherche d’avantages d’ordre matériel ou autres bénéfices.

Ce film de fiction contribue à nous révéler un petit pan de la Shoah : c’est une fiction au service de l’histoire et de la mémoire pour un large public.

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