L’histoire d’une femme juive
« Aujourd’hui, Hannah est morte à l’hôpital, j’ai appris qu’elle était folle. Au début, je ne pouvais pas la sentir, la vieille du dessus. Elle volait mes courriers, déposait ses ordures devant ma porte et jetait son eau de vaisselle sur mes carreaux. Un soir, elle s’est fait agresser, je l’ai sauvée et je suis devenu son ami. Au hasard de nos rendez-vous, elle m’a raconté les épisodes de sa vie. Son désir, petite-fille, de devenir rabbin, le théâtre de Varsovie dans les années 1930 et sa liaison avec Louis Jouvet. J’ai fini par découvrir dans la cave de ma voisine, qui s’appelait en réalité Anna, des carnets rédigés dans le ghetto de Varsovie par une certaine Hannah .K . Maintenant, je réalise qu’elle m’a probablement raconté la vie d’une autre. Ce soir, je partirai à la recherche de la vérité. »
C’est ainsi que Renaud Meyer illustre ses écrits sur la quatrième de couverture, dans Les deux morts d’Hannah. K. A travers ce roman, le narrateur Arnaud Lagrange découvre et suit petit à petit la vraie vie d’Hannah. K, Mme Krzysztifik.
Explication sur le titre
Il y a deux morts. La première est celle de madame Krzysztifik, morte de vieillesse, à l’hôpital, qui souffrait d’un dédoublement de personnalité. Elle se prenait pour l’autre « Hannah.K »qui fut une grande actrice. C’est pourquoi, la seconde est plus tragique. Celle-ci était pris à partie avec sa famille dans le ghetto de Varsovie et mourut en 1942 à Treblinka.
Temps présent et temps passé
La construction narrative des six chapitres est fondée sur la juxtaposition de deux époques distinctes : notre époque contemporaine et celle de Seconde Guerre mondiale. En effet, l’histoire commence à Paris, en 1987 quand Arnaud Lagrange et Hannah, après des relations de voisinage très tendues, sont amenés à faire plus ample connaissance dans des circonstances fortuites : Hannah.K est agressée par un voyou et est sauvée par Arnaud Lagrange. Leurs relations changent : ennemis hier, les voilà devenus des amis inséparables. Hannah.K se confie et commence à raconter son histoire.
Elle est née à Lodz en Pologne, de parents juifs. D’abord passionnée de religion puisqu’elle voulait devenir rabbin, elle était aussi très douée au violon. Finalement, elle devint actrice. C’est sur les planches, qu’elle rencontra son futur mari, Anatoli et de grands artistes comme Jouvet, avec qui elle deviendra intime, Giraudoux et Marcel Carmé. Ces derniers sont beaucoup plus préoccupés par la situation politique qu’Hannah.K. qui fait preuve alors d’insouciance ou d’inconscience : « La place des juifs, même ici en France n’est pas des meilleures, les propos s’enveniment. Hitler est fou et Laval est un jean-foute » (p39).
Le livre s’appuie sur des faits historiques réels (la traque des Juifs dans le ghetto de Varsovie), cite des personnages ayant réellement existé (Louis Jouvet, Giraudoux) et emploie à de nombreuses reprises des mots en hébreu et en yiddish (kippa, ketouba) liés à la culture juive.
Mais un jour, Arnaud Lagrange apprend la mort brutale de son amie.
Avec l’autorisation de son neveu, il fouille et trouve quelques carnets de notes : il découvre ce que son amie ne lui a pas dit : les mois dans le ghetto de Varsovie avec Anatoli et son fils Yitzhak. La faim, les maladies (le typhus en particulier), la peur, les arrestations, les déportations, le désespoir. Hannah résiste grâce au théâtre, à la religion et à sa famille. Les feuillets s’interrompent le samedi 5 septembre 1942.
Et après ? Arnaud Lagrange part en Pologne pour retrouver les traces de son amie et rendre à la famille ses carnets. Il y rencontre alors des directeurs de théâtre où elle a joué, des amis d’Hannah. Puis il se rend en Israël à Tel-Aviv où vit une de ses sœurs, Hanka. Il fait aussi la connaissance de Yona, sa petite-fille.
L’intérêt du livre de Renaud Meyer, Les Deux Morts D’ Hannah.K, est de montrer, à travers une fiction comment les Juifs ont vécu cette période atroce que fut la Seconde Guerre mondiale, et en particulier dans le ghetto de Varsovie. Renaud Meyer le montre à travers l’histoire banale d’une de ces victimes pour qui on ressent de la compassion et de l’intérêt.
« Aujourd’hui, Hannah est morte à l’hôpital, j’ai appris qu’elle était folle. Au début, je ne pouvais pas la sentir, la vieille du dessus. Elle volait mes courriers, déposait ses ordures devant ma porte et jetait son eau de vaisselle sur mes carreaux. Un soir, elle s’est fait agresser, je l’ai sauvée et je suis devenu son ami. Au hasard de nos rendez-vous, elle m’a raconté les épisodes de sa vie. Son désir, petite-fille, de devenir rabbin, le théâtre de Varsovie dans les années 1930 et sa liaison avec Louis Jouvet. J’ai fini par découvrir dans la cave de ma voisine, qui s’appelait en réalité Anna, des carnets rédigés dans le ghetto de Varsovie par une certaine Hannah .K . Maintenant, je réalise qu’elle m’a probablement raconté la vie d’une autre. Ce soir, je partirai à la recherche de la vérité. »
C’est ainsi que Renaud Meyer illustre ses écrits sur la quatrième de couverture, dans Les deux morts d’Hannah. K. A travers ce roman, le narrateur Arnaud Lagrange découvre et suit petit à petit la vraie vie d’Hannah. K, Mme Krzysztifik.
Explication sur le titre
Il y a deux morts. La première est celle de madame Krzysztifik, morte de vieillesse, à l’hôpital, qui souffrait d’un dédoublement de personnalité. Elle se prenait pour l’autre « Hannah.K »qui fut une grande actrice. C’est pourquoi, la seconde est plus tragique. Celle-ci était pris à partie avec sa famille dans le ghetto de Varsovie et mourut en 1942 à Treblinka.
Temps présent et temps passé
La construction narrative des six chapitres est fondée sur la juxtaposition de deux époques distinctes : notre époque contemporaine et celle de Seconde Guerre mondiale. En effet, l’histoire commence à Paris, en 1987 quand Arnaud Lagrange et Hannah, après des relations de voisinage très tendues, sont amenés à faire plus ample connaissance dans des circonstances fortuites : Hannah.K est agressée par un voyou et est sauvée par Arnaud Lagrange. Leurs relations changent : ennemis hier, les voilà devenus des amis inséparables. Hannah.K se confie et commence à raconter son histoire.
Elle est née à Lodz en Pologne, de parents juifs. D’abord passionnée de religion puisqu’elle voulait devenir rabbin, elle était aussi très douée au violon. Finalement, elle devint actrice. C’est sur les planches, qu’elle rencontra son futur mari, Anatoli et de grands artistes comme Jouvet, avec qui elle deviendra intime, Giraudoux et Marcel Carmé. Ces derniers sont beaucoup plus préoccupés par la situation politique qu’Hannah.K. qui fait preuve alors d’insouciance ou d’inconscience : « La place des juifs, même ici en France n’est pas des meilleures, les propos s’enveniment. Hitler est fou et Laval est un jean-foute » (p39).
Le livre s’appuie sur des faits historiques réels (la traque des Juifs dans le ghetto de Varsovie), cite des personnages ayant réellement existé (Louis Jouvet, Giraudoux) et emploie à de nombreuses reprises des mots en hébreu et en yiddish (kippa, ketouba) liés à la culture juive.
Mais un jour, Arnaud Lagrange apprend la mort brutale de son amie.
Avec l’autorisation de son neveu, il fouille et trouve quelques carnets de notes : il découvre ce que son amie ne lui a pas dit : les mois dans le ghetto de Varsovie avec Anatoli et son fils Yitzhak. La faim, les maladies (le typhus en particulier), la peur, les arrestations, les déportations, le désespoir. Hannah résiste grâce au théâtre, à la religion et à sa famille. Les feuillets s’interrompent le samedi 5 septembre 1942.
Et après ? Arnaud Lagrange part en Pologne pour retrouver les traces de son amie et rendre à la famille ses carnets. Il y rencontre alors des directeurs de théâtre où elle a joué, des amis d’Hannah. Puis il se rend en Israël à Tel-Aviv où vit une de ses sœurs, Hanka. Il fait aussi la connaissance de Yona, sa petite-fille.
L’intérêt du livre de Renaud Meyer, Les Deux Morts D’ Hannah.K, est de montrer, à travers une fiction comment les Juifs ont vécu cette période atroce que fut la Seconde Guerre mondiale, et en particulier dans le ghetto de Varsovie. Renaud Meyer le montre à travers l’histoire banale d’une de ces victimes pour qui on ressent de la compassion et de l’intérêt.
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